L’échantillon du travail de Cézanne dont dispose la collection Pearlman prodigue le plaisir et l’opportunité de pouvoir comparer la pratique de la peinture à l’huile du maître avec sa pratique de l’aquarelle, notamment dans les deux versions du Mont Sainte-Victoire. Dans les deux tableaux, Cézanne a laissé des traces de sa méthode de travail. Sur la toile, la matérialité de la peinture à l’huile, appliquée distinctement par petits coups répétitifs, est apparente. Sur l’aquarelle, les touches juxtaposées avec des couches de pigment plus soigneusement appliquées, montrent que le coup de pinceau de Cézanne pouvait combiner la spontanéité avec un geste plus délibéré.