Négresse de la Martinique, 1889

Paul Gauguin, 1848–1903

Négresse de la Martinique, 1889

Argile peinte, textile, papier, socle en bois (et restaurations en plâtre)
The Henry and Rose Pearlman Foundation, en prêt de longue durée au Princeton University Art Museum
photo: Bruce M. White

Comme le bas-relief plus tardif disposé à côté, cette statuette faisait originellement partie d’un projet décoratif. L’artiste et ses amis avaient installé des sculptures et des céramiques –comme Femme de Martinique– le long de muraux peints dans la salle à manger de l’auberge rurale où ils étaient descendus en Bretagne. Sur le mur, l’artiste Paul Sérusier avait inscrit le credo de Richard Wagner qui semblait rendre à merveille leur croyance en la nature divine de l’art et de l’artiste:

Je crois en la sainteté de l’esprit et en la vérité d’un art un et indivisible. Je crois que la source de cet art est divin et qu’il vit dans le cœur de tous les hommes, éclairé par la lumière divine ; je crois que, ayant goûté aux délices sublimes du grand art, on ne peut qu’inévitablement s’y consacrer ; qu’on ne peut pas l’abjurer…

Reconstruction of the Dining Room of the Buvette de la Plage, Le Pouldu.  Association des Amis de la Maison Marie Henry, Le Pouldu, France / Image licensed by Alamy